Le 23 octobre 2005 naissait la petite Astrid sur le sol allemand, où vivaient son papa, sa maman, et son grand frère Erwin.
Le 23 octobre 2006, elle fêtait son premier anniversaire en Vendée, chez ses grands-parents maternels, où sa maman s’était réfugiée avec elle et son frère, suite aux menaces de violence de son père quelques jours plus tôt. Elle fêtait donc son anniversaire sans son papa, injoignable…
Les 23 octobre 2007, 2008 et 2009, elle devait alterner entre son papa et sa maman pour ce jour censé être heureux pour chaque enfant… mais pouvait alors encore « rattraper » par la suite, en le fêtant une seconde fois avec son parent absent le jour J… un moindre mal.
Le 23 octobre 2010, elle ne pouvait plus rien rattraper du tout. Elle n’avait plus revu sa maman depuis près de deux mois, depuis que son papa ne les avaient pas ramenés, son frère et elle, après un week-end passé chez lui. Sauf cinq petites minutes dans un tribunal, devant le juge allemand. C’était donc sans sa maman qu’elle soufflait ses cinq bougies, faisant sûrement le voeux secret de la retrouver très vite…
Aujourd’hui, 23 octobre 2011, Astrid n’a pas sa maman auprès d’elle pour la seconde fois. Elle ne lui parlera pas au téléphone non plus, car son papa a bloqué toute communication depuis bien longtemps. Peut-être fera-t-elle encore le même voeu que l’an dernier, tout au fond de son coeur, entourée par son père (qui lui dit que sa maman est folle et veut l’enlever), ses grands-parents paternels (qui ont envoyé une lettre de menace à sa famille maternelle pour la couper d’elle), sa tante (qui s’est mariée cet été sans elle), ses oncles (qui soutiennent activement le reste de la famille), après être allée à l’église pour la Messe que son papa ne manque jamais ( et où le prêtre se rend coupable de complicité d’enlèvement), et avant de retourner demain à l’école ( imposée par le juge, où il ne se parle pas un mot de français) ?
Peut-on être assez optimiste pour croire qu’une petite fille de 6 ans tout juste puisse contrer la manipulation constante de tous ces adultes qui l’entourent depuis plus d’un an, et fasse le voeu de retrouver sa maman disparue de sa vie ?
Oui, je veux l’espérer.
Astrid, ma chérie, te souviens-tu de la chanson qui faisait tant rire Erwin ?
« Car tout petit bébé a besoin d’une maman pour l’aimer »…
Maman, qui vous attend et retournera la Terre entière s’il le faut, afin que plus jamais vous ne deviez fêter votre anniversaire sans elle !
Erwin et Astrid 