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Archive for 18 juin 2012

Demain, 19 juin 2012, à 10h15, s’ouvrira une audience décisive dans la vie d’Erwin et la mienne : la juge décidera enfin si je pourrai revoir mon fils, et dans quelles conditions. Depuis près de 2 ans, toutes mes tentatives ont échoué…

Rappel des faits :

Le 5 septembre 2010, son père refuse de me le ramener, ainsi que sa soeur, alors que les deux enfants vivent chez moi, en Allemagne, sur décision de justice allemande. Il ment délibérément au juge en affirmant que j’ai l’intention d’enlever les enfants en France, en se basant sur ma demande de déménager à Kehl, près de la frontière française. Ma nationalité française suffit à convaincre le juge de lui transférer en urgence et sans m’en informer mon droit de garde pourtant entériné depuis 4 ans par son confrère…

S’ensuivent 18 mois de coupure de tout contact avec mes enfants. La prise d’otage psychologique d’Erwin et d’Astrid est activement soutenue par l’école sur ordre du Jugendamt, la famille allemande cautionne également, ainsi que la police qui vient dès que je tente de m’approcher de mes enfants. Le scénario du père fonctionne : je suis devenue une potentielle enleveuse d’enfants et dangereuse criminelle.

Le 17 juin 2011, soit il y a exactement un an, j’étais convoquée pour tenter d’obtenir un droit de visite. Mais le père réussit à convaincre la juge par de nouveaux mensonges que j’avais abandonné mes enfants et que je devrais lui verser une pension alimentaire. Constatant que la juge prenait le parti du père en me refusant l’aide juridictionnelle et en me condamnant à payer le kidnappeur de mes enfants, je bloquai aussitôt la procédure en déposant une demande en suspicion légitime. Ma demande finit par être rejetée , et une nouvelle audience fut fixée au 9 décembre 2011.

Lors de cette audience, la juge découvrit une autre version de l’histoire que celle répétée inlassablement par le père depuis des mois. Elle m’organisa une rencontre avec Astrid quinze jours plus tard. La rencontre se déroulant bien et Erwin refusant de me voir, la juge décida de séparer les procédures afin de m’accorder rapidement un droit de visite avec ma fille. Pour Erwin, elle ordonna une expertise psychologique afin de déterminer pourquoi il refusait de me rencontrer.

Le 8 février 2012, la juge Hedrich m’accordait donc un droit de visite avec Astrid (un weekend par mois en Sarre et les vacances scolaires en France). Mais le jour même prévu pour la première visite, le père faisant appel en invoquant toujours le même motif de risque d’enlèvement, la Cour d’Appel de Sarrebruck suspendait dans les 24 h mon droit fraîchement accordé… et je me retrouvais une fois de plus en Allemagne, sans ma fille. J’annonçai alors aux autorités allemandes mon intention de revenir vivre en Allemagne. Une semaine plus tard, la Cour d’Appel rejetait l’appel du père et me confirmait mon droit de visite tel qu’accordé en première instance… Depuis, Astrid a passé ses vacances de Pâques en France et me voit un weekend par mois.

Le 13 mars 2012, la psychologue rendait son rapport au tribunal concernant l’attitude d’Erwin à mon égard. Conclusion : cet enfant est clairement manipulé et n’a aucun motif de rejeter sa mère ; il faut donc d’urgence organiser des visites avec moi pour contrer l’aliénation parentale qui s’installe. Plus d’un mois plus tard, n’ayant toujours pas été informée de la remise de ce rapport, j’appelai le tribunal qui le fit parvenir à mon avocate le 26 avril 2012. Aucun délai n’était fixé pour remettre des conclusions, ni aucune audience prévue comme le demandait la psychologue. Le 26 mai arriva enfin une convocation pour une audience fixée au 19 juin 2012.

Se sont écoulés plus de 3 mois depuis que la psychologue a informé le tribunal du danger que représente l’aliénation parentale exercée par le père sur Erwin, et qu’elle a demandé d’organiser en urgence des visites avec moi.

S’est écoulé plus d’un an depuis ma requête en référé pour obtenir un droit de visite avec mes deux enfants.

Mais surtout, ils ne s’écouleront que 10 jours entre l’audience et le début des grandes vacances (29 juin 2012). Comment organiser des visites accompagnées comme le préconisait la psychologue dans son rapport? La juge devra donc décider demain si elle laisse Erwin seul à la merci de son père coupable de maltraitance psychologique (l’aliénation parentale est une atteinte à l’intégrité de l’enfant) pendant les 3 premières semaines de juillet, ou si elle l’autorise à passer ces vacances avec sa petite soeur et sa maman en France dans sa famille maternelle, qui ne l’a pas vu depuis deux ans.

Bien entendu, je vous informerai du résultat de cette audience décisive dès que j’en saurai plus… et je vous remercie de l’intérêt que vous portez à tous ces pauvres enfants victimes de la méchanceté humaine, les miens comme les autres.

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